Anecdotes historiques : Le Theatre - Saint-Nazaire

10 anecdotes historiques qui vont changer votre regard sur Saint-Nazaire

Je vous propose aujourd’hui de partager quelques anecdotes historiques sur Saint-Nazaire. Je serais heureuse si je pouvais vous apprendre ne serait-ce qu’un fait sur la ville, sur ses origines, la Seconde Guerre Mondiale, ou encore son passé transatlantique.

A mon sens, connaître sa ville passe également par son passé et son histoire. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes que le côté industriel rebute, moi la première à mon arrivée il y a quelques années. Mais savent-elles que la ville a été détruite à 85% ? Savent-elles encore que certains quartiers recèlent de petites pépites ?

Sans plus attendre, voici 10 anecdotes historiques qui font partie des raisons pour lesquelles j’aime encore plus Saint-Nazaire.

Une ville détruite en quasi totalité

Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, le bilan est lourd : la ville est détruite à 85%. Rares sont les endroits à avoir été épargnés par les bombardements alliés. Le quartier de la Havane et ses maisons bourgeoises en font miraculeusement partie.

Vous êtes vous déjà demandé pourquoi les rues de Vera Cruz et de La Havane s’appellent ainsi ?

Il s’agit des destinations desservies par les paquebots transatlantiques en partance de Saint-Nazaire (Caraïbes et Amérique centrale). Au même titre, Le Havre desservait New-York, et Bordeaux l’Amérique latine. D’ailleurs, le mot transat a été créé pour nommer les chaises longues qui se trouvaient à bord des paquebots transat…lantiques.

Quartier de La Havane - Saint-Nazaire

La gare maritime

La base sous-marine a été construite par les allemands pour abriter leur u-boot en lieu et place de l’ancienne gare maritime, d’où partaient les paquebots transatlantiques.

La gare ferroviaire

Ce qui explique la position centrale de l’ancienne gare, permettant à des migrants de toute l’Europe de rejoindre Saint-Nazaire. Le Théâtre a aujourd’hui réinvesti les lieux.

Le Theatre - Saint-Nazaire

La Petite Californie bretonne

A la fin du XIX siècle, Saint-Nazaire connaît une croissance démographique telle, qu’elle lui vaudra le surnom de »Petite Californie bretonne » en référence à la ruée vers l’or dans l’ouest américain.

Le Pont de Saint-Nazaire

Inauguré en 1975, trois années furent nécessaires à la construction du Pont de Saint-Nazaire. Ses 3356 mètres de longueur en font encore aujourd’hui le pont le plus long de France. Il est également doté d’un système de circulation alternée unique dans l’hexagone.

Pont de Saint-Nazaire

La Poche de Saint-Nazaire

Saint-Nazaire est la dernière ville de France à avoir été libérée de l’occupation. La Poche de Saint-Nazaire, englobant un vaste périmètre allant de La Roche-Bernard à Pornic en passant par Saint-Omer-de-Blain, sera finalement libérée en mai 1945.

Le Petit Maroc

A l’origine, Saint-Nazaire était un village situé à l’emplacement de l’actuel quartier du Petit Maroc. Longtemps appelé à juste titre Vieux Saint-Nazaire, le nom de Petit Maroc lui aurait été donné à cause de la présence de pêcheurs de Douarnenez habitués à embarquer à destination du Maroc. Avec ses nombreuses fresques murales, il est aujourd’hui un haut lieu du street art nazairien.

Fresques des Escales 2015 - Saint-Nazaire

Le Casse du siècle

Le 3 juillet 1986 à Saint-Nazaire, plusieurs hommes armés et cagoulés parviennent à s’enfuir de la Banque de France avec un butin de 88 millions de francs (l’équivalent de 13,4 millions d’euros). Deuxième plus gros hold-up de France, il restera gravé dans les mémoires comme le « Casse du siècle ». L’affaire a connu un tournant décisif en 2006 avec l’arrestation, puis la condamnation, de l’un des derniers braqueurs encore en liberté.

Le Parc Paysager

Le Parc Paysager n’était autre qu’un marais avant la Seconde Guerre Mondiale. C’est ici que furent amassés les gravas provenant des bâtiments détruits par les bombardements, venant ainsi combler la zone.

Parc paysager - Saint-Nazaire

 J’espère vous avoir appris ne serait-ce qu’un fait sur Saint-Nazaire. N’hésitez pas à partager vos anecdotes historiques en commentaire. Je serais ravie d’en apprendre plus !

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A propos de l'auteur

Géraldine de "Les Carnets de Gee"

Bernique voyageuse du blog Les Carnets de Gee.

30 Commentaires

  1. Caro

    Article très sympa !

  2. Silvestre

    arrêtez d’écrire des bêtises que vous dictent sans doutes les élus naziriens , non la ville ne fut pas détruite à plus de 85 % on en est très loin, documentez vous un peu regardez nos publications, le vieux Saint Nazaire ( petit Maros pour vous ) fut rasé en 1946 par la municipalité ainsi que tous les quartiers qui dérangeaient les projets de l’architecte de la reconstruction. la base sous marine n’est pas construite non plus sur l’emplacement de la gare maritime mais sur une partie des quais de la CGT. continuez à écrire de telles bêtises ne sert à personne sauf a une certaine propagande……
    M.Silvestre association du vieux Saint Nazaire

  3. Merci Silvestre pour votre commentaire qui aurait sans doute trouvé plus d’écho en nous s’il avait été écrit avec le sourire. L’objectif de ce blog est de partager notre passion pour Saint-Nazaire, de proposer des informations sympas. Je n’ai pas la science infuse, et j’aurais beaucoup aimé en apprendre plus mais vous semblez malheureusement fermé à la discussion.

  4. patricia marzeliere

    je suis nazairienne de naissance et adore saint nazaire …merci beaucoup de relaté notre ville et notre histoire …

  5. chantal

    ne vous découragez pas ! Dommage que Sylvestre n ‘est pas compris que le savoir et les connaissances se partagent et se transmettent dans la bienveillance !

  6. Merci pour votre message Patricia. En tant que Nazairienne d’adoption, cela me touche d’autant plus 😊

  7. Merci pour vos encouragements Chantal. Je vois ce blog comme un lieu de partage où il est possible de s’exprimer, pourvu que cela se fasse dans la bienveillance.

  8. Agnès

    Tres bonne idée de s interesser aux quartiers de St Nazaire ! Quand je me suis etablie dans cette ville en 2007, ce sont des questions que je me suis posées : petit maroc, quartier de la havane ?? Touche exotique dans un environnement industriel.
    Les petites berniques, merci pour vos articles que j attends avec impatience.

  9. Merci Agnès 😊 Je me retrouve dans ce que vous décrivez. Plusieurs de ces anecdotes répondent également aux questions que je me suis posées en arrivant à Saint-Nazaire. Apprendre à connaître sa ville permet de mieux l’apprivoiser.

  10. Mathieu

    Je savais que la ville avait été presque totalement rasée sur St-Naz.
    Mes parents ont la change d’avoir une maison qui a résisté au bombardement 🙂
    C’était l’une des rares maisons debout du quartier du Plessis.
    Vive Saint-Nazaire !!!

  11. Marie-Line Debille

    Déjà trois ans que je suis à Saint Nazaire et j’adore lire l’histoire des quartiers où je me balade souvent; merci Géraldine de partager vos anecdotes.

  12. C’est une chance, profitez-en ! 😊

  13. Pour ma part, ça va bientôt faire 4 ans 😊 Merci à vous pour votre gentil message

  14. Solenne J

    Sympa!!merci!! juste un détail, les anciens quais de la gare maritime ne sont pas entièrement cachés par l’actuel blockaus qui abrite, entre autre, le VIP, Le musée ect. On peut encore voir des morceaux en accédant aux sous sols de la visite du musée actuel. Pendant les journées du patrimoine, on peut y accéder. Je conseille vivement les journées de visite du patrimoine pour en savoir plus! l’écomusée est aussi une mine d’infos, j’y ai appris beaucoup de chose très justes sur le développement de la ville. M. Sylvestre a quand même un peu raison… St Nazaire mérite de la justesse historique!! 😉

  15. Merci beaucoup Solenne pour ces précisions très intéressantes 😊 Lorsque vous parlez des sous-sols du musée actuel, vous faites allusion à Escal’Atlantic ? Je connais très bien les lieux mais n’ai pas eu l’occasion de visiter leurs sous-sols. Ca a l’air très sympa !
    Justesse historique, oui, mais dans le partage et le respect mutuel, comme vous le faites, c’est mieux. C’est bien la forme que je remettais en cause et non le fond 😉

  16. Georges BLANCO

    Bonjour Merci beaucoup pour ces anecdotes.
    Concernant le Petit Maroc où j’habite, j’ai collecté 3 hypothèse de l’origine du nom. Celle que vous citez (références aux maisons blanches des côtes marocaines selon les pêcheurs bretons) . Une déformation du nom breton « Ty War Raok » : qui signifierait « le rocher » (n’hésitez pas à corriger l’orthographe et la traduction cher et sympathique Sylvestre). Une troisième relative à une tradition de Carnaval dont le personnage principal était baptisé « roi du Maroc ». Je vous confirme que le quartier a résisté aux bombardements et fût rasé après la guerre juste avant la reconstruction.( Tout comme l’église de Saint Nazaire qui, elle, est toujours debout). L’explication est que l’objectif des bombardements alliés n’était pas du tout de détruire les installations portuaires car elles étaient stratégiques pour les alliés mais de les rendre indéfendables pas les allemands, d’où la destruction de toute la ville sauf le quartier du port.

  17. Solenne J

    Oui, le musée Escal’Atlantique, demandez leur de vous montrer le sous sol avec l’eau, ce sont des espaces techniques fermés au public, mais qui sont accessibles sous condition. 🙂

  18. Bonjour Georges, votre message est une mine d’informations 😊 Ces trois hypothèses sont très intéressantes et rendent l’histoire du Petit Maroc passionnante.
    Quant aux bombardements, merci pour vos précisions qui permettent de mieux comprendre le contexte.

  19. Alors je n’y manquerai pas ! Vous m’avez donné envie de jouer les exploratrices 😊

  20. carpoiselle

    J’avais oublié le « casse du siècle »!! Merci, Géraldine de l’avoir rappelé. Laissez donc les ronchons soliloquer et continuez à nous enchanter avec vos articles.

  21. Merci Carpoiselle 😊 Contente que nos articles vous plaisent.

  22. Frédéric

    J’aime bien votre blog, continuez svp ! donnez nous plein d’info sur saint nazaire, les associations etc …

    http://www.saintnazaire-associations.org/annuaire/

    bisous !

  23. Chroniques de Saint-Nazaire

    La ville de Saint-Nazaire fut détruite à 72% par les bombardements, (chiffres de l’Etat). Le chiffre de 85% correspond à celui de la reconstruction entre 1945 et 1955, et s’explique par le fait que l’on a pas désiré restaurer l’ensemble des bâtiments qui pouvaient l’être ; que le nouveau plan d’urbanisme a entraîné la destruction d’immeubles intacts pour l’élargissement des rues ; et que les autorités du port avaient prévu d’en doubler l’étendue, exigeant de fait la destruction du Vieux Saint-Nazaire (aujourd’hui Petit Maroc). Au demeurant certaines des maisons anciennes encore existantes n’ont d’origine que leurs façade, les bombes incendiaires les ayant ruinées.

    Détail des chiffres ici : saint-nazaire-72-non-85-de-destruction-5667108.html

  24. Chroniques de Saint-Nazaire

    Permettez moi cette autre rectification : La ville ne fut jamais surnommée  » Petite Californie bretonne  » par la presse au 19e contrairement à ce qu’a prétendu la municipalité en 1990. C’est en réalité un commentaire péjoratif d’Auguste Amaury dans un guide à destination des voyageurs en train, « Itinéraire de Nantes à Saint-Nazaire », publié par Hachette en 1858. http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/03/19/saint-nazaire-petite-californie-bretonne-6137164.html Qualifier une ville de  » Californie » à l’époque était une grande insulte, car cela sous entendait les désordres qui régnaient dans le Far Ouest étasunien.

  25. Je ne vois rien dans cet article qui contredise ces précisions.
    Il existe d’ailleurs une autre hypothèse émise par certains historiens selon laquelle c’est le plan de la ville en damier, faisant penser à celui des villes de l’ouest américain, qui aurait valu ce surnom à Saint-Nazaire.

  26. Tout d’abord, bonjour ! Je ne doute pas que nos lecteurs apprécieront ces précisions qui permettent de mieux comprendre le passé de la ville.

  27. Chris

    Bonjour, Petite info : la banque de France était mitoyenne de la ….prison. Ma famille maternelle est nazairienne d’aussi loin qu’on peut remonter les archives. La population « urbaine » vivait au petit Maroc et la nombreuse population rurale vivait dans les hameaux de la campagne nazairienne qui jusqu’en 1866 incluait une partie de Pornichet. L’industrialisation au XIXème siècle modifia la ville par un essor rapide de la population. Les bombardements et la reconstruction changèrent à jamais la physionomie de St-Nazaire. Pour rester dans les affaires criminelles, fin XIXème siècle, dans le hameau du Passoué à l’Immaculée, il y a eu des crimes : en 1893 un petit garçon de 3 ans et sa soeur de 5 mois furent assassinés par la jeune employée de leurs parents ( mes arrières-arrięres gds-parents). La coupable, jugée folle, est morte à l’hôpital St-Jaques à Nantes. En 1899 quelques maisons plus loin, deux jeunes de l’Immaculée assasinèrent un vieux célibataire. Ils furent condamnés à mort et guillotinés place de la République à St-Nazaire le 12 mai 1899 par le bourreau Deibler. Ce fut la dernière exécution dans la région. Le corps d’un des 2 condamnés repose encore dans le cimetière de l’Immaculée dans une tombe anonyme. On pourrait aussi partir à la recherche dans les fond de l’écomusée de la sculpture, (si elle n’a pas été détruite par les bombardements), qui a permis au sculpteur Marcel Lehuédé, natif de Batz-sur-Mer où il repose, de gagner en 1913 le second prix de Rome. Enfin il est dommage que l’ancienne équipe municipale ait fait raser la totalité de la caserne de la Briandais qui accueillait le 64ème régiment d’infanterie avant la gendarmerie. Quelques noms de vieilles familles nazairiennes : Cavaro, Rouaud, Bertho, Brény, Allaire, Halgand, Morice, Geffroy…..

  28. Françoise

    Bonjour – saisie d’une envie de revoir le quartier où j’ai grandi je tombe sur votre site qui me rend nostalgique. J’ai habité au 5 rue de la Havane, de 1962 à 1974, une maison construite en 1901 qui est à l’angle avec l’avenue de Santander. Je ne suis jamais retournée à St Nazaire depuis. Pour la petite histoire, il y avait un bunker dans la cave car la maison abritait, paraît-il, un état major allemand pendant la guerre. La rue d’alors n’était pas aussi colorée mais à part ça rien n’a changé. Merci pour cette promenade chargée de souvenirs.

  29. Jean BARETY

    Je me souviens qu’à Saint-Nazaire il y avait une boucherie où était exposé dans la vitrine un veau à 2 têtes. Ces souvenirs datent de 1972.
    Pourrais-je connaître le nom de cette rue où se trouvait cette boucherie.

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