Morgane Cabaret, créatrice de Maléfic Shoes

J’ai rencontré Morgane Cabaret l’année dernière quand elle était en train de mettre au point un nouveau concept, la chaussure « évolutive ». En 3 ans, elle a réussi le pari de créer son entreprise avec un produit innovant alors que ce monde lui était inconnu !

Une audace qui a pour nom de marque Maléfic Shoes, présentation 🙂

 

Comment t’es venu le concept de la chaussure que l’on accessoirise ?

MC : « Je suis une grande fan de chaussures mais comme toutes les femmes, je n’avais jamais la bonne paire ! Mais j’ai conscience que la surconsommation est un réel problème. Donc maintenant j’achète mieux mais moins. J’ai donc eu l’idée d’une chaussure pure et intemporelle, que l’on puisse garder des années comme une belle veste ou un bon jean. Mais elle devait évoluer et se transformer avec les tendances et les goûts grâce à un système d’accessoires (pompons, rubans, brides, franges, noeuds ……). Ça me trottait dans la tête depuis un bout de temps et quand j’ai subi un licenciement économique il y a 3 ans, j’ai compris que c’était le moment de me lancer !

Avez-tu déjà des connaissances et compétences dans le domaine de la maroquinerie ?

Pas du tout ! À la base j’ai une formation de commerciale, j’ai tout appris de A à Z, ça a été long. Je me suis d’abord formée au centre technique du cuir à Lyon puis je me suis entourée d’une équipe experts. J’ai recherché les meilleurs savoir-faire français pour concevoir nos souliers et notre gamme d’accessoires. 
L’atelier de soulier de Fougères (35) est l’une des dernières maison en France qui mise sur le fait mains et les techniques traditionnelles dans le domaine de la chaussure. Il travaille pour les plus grandes maisons de luxe. My Maléfic ne sont pas fabriquées en série, elles sont uniques.

Qu’est-ce que tes chaussures ont en plus par rapport à celles de la grande distribution ?

Nous ne pouvons pas comparer car nous sommes sur un produit fait à la main, dans les règles de l’art. Elles ne sont pas importées de chine ou d’ailleurs, mais elles sont fabriquées à l’unité et en France. Ceci explique nos tarifs puisque les prix démarrent à 350 euros la paire. Mais selon l’ADEME  une paire d’escarpins en cuir 1 er prix que l’on achète 80 euros dure 6 mois avec un usage régulier, alors qu’une paire de  soulier haut de gamme dure au moins 4 ans. Acheter une paire de Maléfic c’est économique sur le long terme et c’est bon pour la planète. Il ne faut pas oublier que l’empreinte de l’eau  pour la fabrication d’une paire de chaussure est de  8000 litres.  Donc achetons moins, mais mieux !

La production locale est aussi une valeur essentielle pour Maléfic alors, pour les accessoires je travaille en local. Par exemple pour les accessoires en porcelaine froide je me fournis à Pontchâteau, les perles à Nantes et je travaille aussi avec Madame bouquet, fleuriste de Saint Nazaire. Oui parce qu’il est possible pour un mariage d’accessoiriser sa chaussure avec des fleurs naturelles ! En fait je réponds à toutes les demandes. Si mes clientes souhaitent un accessoire que je ne propose pas, je fais le maximum pour le réaliser.

Combien justement existent-ils de coloris et d’accessoires ?

Chaque femme peut imaginer des souliers 
d ’exception dans une gamme infinie de couleurs, de matières. Nous proposons 13 modèles du plat, 3, 6, ou 10 cm, bouts ronds ou pointus, 60 couleurs et matières avec plus de 12 accessoires et 74 déclinaisons. Régulièrement nous développons un nouvel accessoire pour faire découvrir des matières improbables.

Quel a été le plus gros challenge ?

Probablement au début quand il a fallu créer la fixation pour accessoiriser et métamorphoser nos souliers. Soit le bouton pression était trop petit et ça ne tenait pas, soit il était trop gros et le rendu n’était pas esthétique… Du coup nous avons développé une fixation qui est brevetée. Le lancement de la production de notre fixation nous a pris 7 mois mais bon normalement le délai classique est de 9 mois, on a plutôt été rapide……. !

As-tu été aidée par des organismes ?

Oui et heureusement ! 3 ans pour développer son activité cela demande beaucoup d’énergie. Depuis le démarrage de mon projet je suis accompagnée par la BGE et Réseau Entreprendre, ce qui donne un sacré coup de pouce. J’ai obtenu le coup de coeur du jury Innovation des Audacity Awards en 2015… Puis un CTI et un PTI  par Territoire Innovation et maintenant la communauté de commune de Pontchâteau me soutient. Il faut vraiment se renseigner et se bouger pour obtenir de l’aide parce qu’un entrepreneur bien entouré multiplie considérablement ses chances de réussite.

Comment s’organise désormais ton quotidien ? Quelles sont les perspectives pour ton entreprise ?

J’expose sur des salons du mariage et je démarche de nouveaux magasins sur toute la France et pourquoi pas à Saint-Nazaire ? En sachant que chaque paire est fabriquée à la commande, les magasins n’ont pas de problèmes de stock et de surstock. Je m’occupe également du site internet et des réseaux sociaux pour faire connaître l’aventure de Maléfic et faire découvrir le savoir faire local. C’est un sacré challenge qui se concrétise  et j’ai la chance d’être soutenue par mon mari et mes enfants. C’est essentiel quand on se lance dans ce genre d’aventure !

 

Pour vous procurer une chaussure made in Pays de Loire & Bretagne ou en savoir davantage sur la marque, rdv sur le site : https://malefic.shoes. Le gros plus c’est que vous pouvez personnaliser votre chaussure en ligne ! 

Pour suivre ses aventures sur FB : Maléfic Shoes

Merci à Morgane et félicitations pour son initiative ! 

 

 

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