La date du festival Les Escales approche à grands pas, le décompte du nombre de jours se fait donc de plus en plus petit. La présentation de cette 26ème édition  se fera, ici, sous un angle féminin, trois interviews de femmes œuvrant depuis déjà quelques temps sur cet événement, en permanence ou par intermittence. Un événement phare à Saint-Nazaire : le monde, la musique, le ciel au pied du pont levant et qui illustre merveilleusement bien la devise nazairienne : « Aperit et nemo claudit » (elle ouvre et personne ne referme).

Christelle Gabard, administratrice du festival

 

Christelle, administratrice des Escales

Que faisais-tu avant d’intégrer l’association?

« Avant Les Escales, je travaillais pour les arts de la rue puis dans un théâtre, là  j’ai découvert la partie musical, ce qui m’a amené sur le festival. D’ailleurs, au commencement du festival, il y avait un peu d’art de la rue dans la programmation. »

Depuis combien de temps travailles-tu sur ce festival?

« Oh la la, 19 ans! »

Quel est ton poste? Quelles sont tes missions?

« Je forme un binôme avec le programmateur pour envisager les constructions de projet sous l’angle financier. Mon travail est très lié à la production, la mise en œuvre de ces projets. Pour le Vip et pour le festival le binôme se crée avec le directeur sur la vie de l’association.

Mes missions se basent sur la faisabilité, en amont on étudie les propositions. C’est la partie le plus compliquée mais aussi la plus intéressante. »

Ton métier est-il mixte ou évolue-t-il dans ce sens?

« Mon métier est plutôt mixte mais l’environnement ne l’est pas. En programmation et direction on constate lors de réunions de la Fédélima (Fédértaion des lieux de Musiques Actuelles) par exemple, qu’il y a beaucoup d’hommes. »

Quelle est ta plus belle rencontre sur le festival?

« Un truc vital pour moi, nous sommes sur un événement de masses donc beaucoup de travail les jours J, mais il est difficile pour moi de ne pas passer backstage pour voir le public vivre le festival. C’est ma récompense de l’investissement sur le travail. Me rendre compte de l’importance de ce retour.

La rencontre avec Césaria Evora m’a beaucoup touchée, quelqu’un marquée par le poids de sa vie, quand elle montait sur scène, c’était une autre personne, transcendée. »

Les questions berniques

Qu’est-ce que tu aimes sur le festival?

« Ce qui m’impressionne, c’est le langage de la musique. alors que les musiciens ne se connaissent pas, ne parlent pas la même langue. Magique! »

Qu’as-tu toujours dans ton sac durant le festival?

« Je bois du Coca, donc j’ai du Coca dans mon sac et des stylos! »

Quel est ton lieu préféré sur le festival?

« J’adore la scène Estuaire en fin de journée, début de soirée. »

Florence Raimbaud, secrétaire des Escales

Le bureau des Escales rue d’Anjou

Depuis combien de temps travailles-tu pour le festival?

« Depuis 2001, 16 ans! »

Quel est ton poste, quelles sont tes missions?

« Secrétaire, et un poste d’accueil/billetterie pour le festival. Une billetterie se situera d’ailleurs au Ruban Bleu dès le 15 juillet. »

Ton métier est-il mixte ou évolue-t-il dans ce sens?

« Il est rare de voir des hommes secrétaires. Un homme pourrait le faire sans problème mais je n’ai jamais rencontré de secrétaire homme. »

Quelle est ta plus belle rencontre sur le festival?

« Tahnee, belle rencontre, elle a été stagiaire avec le directeur technique et depuis plusieurs années elle est référente pour les bénévoles, il sont environ 200 sur le festival en restauration, scénographie, accueil, information… »

Les questions berniques

Qu’est-ce que tu aimes sur le festival?

« L’ambiance, le festival familial, le site. »

Qu’as-tu toujours dans ton sac durant le festival?

« La grille des horaires et mon portable. »

Quel est ton lieu préféré sur le festival?

« La scène Estuaire, le regard sur la Loire. »

Caroline Gabard, régisseuse générale du festival

Caroline, régisseuse technique

Depuis combien de temps travailles-tu sur ce festival?

« Je suis technicienne, je travaille en tant qu’intermittente avec Les Escales depuis 20 années. Comme beaucoup d’intermittents du spectacle, j’ai plusieurs cordes à mon arc : régie lumière, régie plateau, régie générale… J’ai débuté en tant que bénévole puis j’ai fait de l’accueil artiste, de l’éclairage de site, de l’assistance à la régie générale et je suis régisseuse générale depuis 2007. »

Quel est ton poste? Quelles sont tes missions?

« Je m’occupe des 4 scènes du festival en son, lumière, backline, équipes techniques. Je suis l’interface entre les artistes, leurs demandes techniques et la réalisation de ces dernières dans la configuration de l’événement. C’est un poste qui nécessite un réseau professionnel, une centaine de techniciens travaillent en collaboration avec nos prestataires fournisseurs de son et lumière, cela nécessite un sens de l’organisation, de la coordination, des plannings… »

Ton métier est-il mixte ou évolue-t-il dans ce sens?

« Oui, c’est un métier mixte mais pas toujours considéré comme tel par les hommes. Il y a très peu de « régisseur général » féminin en France comme très peu de directrice de structure culturelle, nous sommes loin de la parité. Un gros changement s’opère depuis 10 ans environ. En 1997, je connaissais 3 ou 4 filles techniciennes, aujourd’hui j’en connais une cinquantaine. Sur le festival, il y a 5 techniciennes pour une centaine de techniciens, il y en a d’autres en poste de rigger (ferraille). C’est un métier physique, on a besoin de gars costauds. Tout le monde dit « c’est super quand il y a des filles dans l’équipe ». Ça n’est pas encore évident de trouver des filles former à la technique, forte physiquement, etc…

Quelle est ta plus belle rencontre sur le festival?

« Mon chéri! La vie à deux quand tu es intermittent est plus simple quand les deux le sont! Il y a toujours beaucoup d’émotions dans le spectacle, même quand tu fais cela depuis 20 ans, tu as toujours envie de la partager. »

Les questions berniques

Qu’est-ce que tu aimes sur le festival?

« C’est grâce à ce festival que je fais ce métier. C’est en allant sur Les Escales « Irlandaises » que j’ai eu un coup de cœur et l’envie de découvrir comment s’organisait un concert. »

Qu’as-tu toujours dans ton sac durant le festival?

« Une bouteille d’eau et mon téléphone. »

Quel est ton lieu préféré sur le festival?

« L’arrière des scènes « backstage ». Tu as la proximité avec les artistes et la face secrète des concerts du festival, c’est un peu rare! »

Festival les Escales, 28, 29 et 30 juillet à Saint-Nazaire.

http://www.festival-les-escales.com/

Festival Off avec le collectif culture Bar-Bars dans différents cafés nazairens, et aussi au Cinéville, au Ruban bleu.

 

 

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A propos de l'auteur

Sandrine du mini magazine DarDar

Bernique toi même! Je le suis devenue comme nous toutes!